L’hybridation légère ? Comment fonctionne-t-elle ?

Depuis peu, les voitures à hybridation légère se démocratisent. Ce type d'hybridation est intéressant dans certains cas de figures bien qu'il ne fasse pas l'unanimité. En effet, dans le segment des hybrides, il existe différentes catégories. Dans cet article, nous allons nous intéresser aux voitures à hybridation légère, ou mild-hybrid (MHEV), qui sont bien différentes des voitures hybrides à proprement parler. D'ailleurs, pour certains, ces voitures ne peuvent pas être considérées comme étant de véritables hybrides car leur principe de fonctionnement est différent. Décryptage. 

Quel(s) intérêt(s) ?

Dans une voiture hybride, on retrouve un moteur à combustion interne associé à un moteur électrique. Le conducteur peut rouler en mode thermique ou électrique sur des dizaines de kilomètres. Autrement dit, avec un véritable véhicule hybride, il est possible de n'utiliser que le moteur électrique pour avancer, comme dans un véhicule électrique. Pour les véhicules à hybridation légère, ce n'est pas tout à fait le cas. En effet, ces modèles n'ont pas de moteur électrique, mais un alterno-démarreur. Cet organe n'a pas assez de puissance pour entraîner à lui seul le véhicule. Il va simplement épauler le moteur thermique lors des accélérations.

Cet ensemble électrique a plusieurs intérêts. Dans un premier temps, il va permettre à la voiture de consommer moins de carburant. Mais cette économie n'est franchement pas significative, pour les modèles 'hybrides légers' d'Audi par exemple, on estime que le gain n'est que de 0,8 L/100 km. Il y a un autre intérêt qui n'impacte certes pas votre portefeuille mais qui est bon pour le constructeur. Grâce à l'apport de l'électrique, une voiture hybride émettra moins de particules, donc, elle peut être homologuée à des taux d'émissions plus faibles et échapper au malus écologique (tout en permettant au constructeur de réduire son empreinte carbone). L'autre avantage et non des moindres, ce système est généralement peu coûteux, pas très lourd et assez compacte. Ainsi, et selon les estimations, l'hybridation légère coûte beaucoup moins chère (qu'un véritable système d'hybridation) tout en ayant une efficacité allant de 50 à 70 % (et même 80 %) par rapport à un véhicule hybride.

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Comment ça marche ?

Ce système est généralement composé d'une batterie de 48V, d'un générateur électrique (alterno-démarreur) situé près du moteur à combustion ainsi qu'un convertisseur de courant alternatif/continu. Lorsque le conducteur appuie sur le champignon, le moteur thermique est assisté par le générateur qui va lui apporter un supplément de couple, et donc, lui permettre de tourner moins vite et consommer moins d'essence. Ce générateur est alimenté par la batterie qui ne peut pas être rechargée en branchant son véhicule à une prise. Pour s'alimenter, la batterie va simplement récupérer l'énergie cinétique (lors des décélérations et des freinages) qu'elle stocke dans ses cellules en vue de la dépenser (après transformation) lors d'une accélération. 

Globalement, le principe de fonctionnement est le même pour tous les véhicules. Dans certains cas, comme pour les modèles EQ Boost de Mercedes-Benz, l'électrique va véritablement permettre à la voiture de couper son moteur thermique pendant quelques kilomètres à certaines conditions. Dans d'autres cas, comme pour la technologie e-Boxer de Subaru, c'est le système électrique qui va démarrer le véhicule afin que le moteur thermique puisse rester en sommeil. Après quelques kilomètres, le moteur principal prend le relais et le schéma de fonctionnement expliqué plus haut entre en jeu. Pour bien comprendre, visionnez cette vidéo explicative réalisée par Ford.

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